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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/31

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« circonstance qui, en couvrant l’Empire de deuil, nuirait fatalement à l’apparat et aux honneurs avec lesquels le Gouvernement japonais tiendrait à recevoir l’envoyé de l’Empereur de France ; de plus, une cruelle épidémie, le choléra, sévissant en ce moment sur la population de la capitale, les existences des Français pourraient se trouver compromises. » Des offres même furent faites de traiter à bord de notre corvette. Toutes ces tentatives devaient naturellement échouer, devant la résolution du Chef de la Mission, qui persista plus que jamais dans son refus de traiter, ailleurs que dans Yeddo méme.

Enfin, après quatre jours de pourparlers, nous sommes entrés dans la ville, le drapeau français en tête du cortège de l’Ambassadeur. Nous avons été conduits à une Bonzerie ou couvent de moines Boudhistes, qu’avait déjà habitée avant nous la Mission russe et qui nous avait été offerte pour la durée de notre séjour dans la capitale de l’Empire. L’Ambassade anglaise avait choisi une autre résidence, dans le voisinage plus animé de la baie et du quartier marchand.

Le baron Gros ayant déclaré son intention d’activer les négociations, rappelé qu’il était en Chine par l’arrivée prochaine à Shang-haï des deux Hauts-Commissaires délégués pour le règlement