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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/50

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13 septembre.

SIMODA.

À cinq heures du matin nous doublons le cap à la hauteur duquel nous nous sommes maintenus sous vapeur toute la nuit. À notre gauche est Rock-Island, grande île volcanique dénudée comme celles que nous avons reconnues en entrant dans l’archipel japonais. Le commandant du Laplace règle sa marche beaucoup plutôt sur ses vigilantes observations et sur sa longue vue, que sur les indications des cartes anglaises et américaines, qui sont des plus incomplètes sur cette zone des mers de la Chine. Malgré l’éloge plus ou moins fondé qu’en fait le commodore américain Parry, dans sa curieuse et volumineuse relation de son expédition au Japon, la rade de Simoda, bonne tout au plus pour des jonques du pays, qui peuvent se mettre à l’abri derrière des rochers, dans de petites criques, sans avoir besoin d’une grande profondeur d’eau, serait insuffisante pour des bâtiments du tonnage de ceux d’Europe ; sans abri contre les vents du Sud-Ouest, elle est des moins sûres à certaines époques, comme elle est des plus dangereuses, quelle que soit la