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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/77

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de leurs dessins. La plaine qui s’étendait sous nos pieds est, dit-on, des plus giboyeuses.

Après avoir descendu le versant de la montagne opposé à celui de la vallée de Simoda, nous nous sommes arrêtés dans une ferme où nous avons été reçus avec une curiosité facile à comprendre, mais avec une bienveillance extrême, qui me donne déjà la meilleure opinion du tempérament du peuple japonais. Dans la cour de cette ferme, on vannait du riz, et l’on équarrissait de gros bambous destinés sans doute à des clôtures. Une vieille femme nous a apporté du thé ; je l’ai trouvé plus amer que jamais, et je vois que, comme en Chine, c’est ici le premier chapitre de toute hospitalité. Dans l’intérieur de l’habitation, qui était d’une grande propreté, j’ai vu une troupe d’enfants qui n’avaient rien du sauvage des enfants chinois, généralement élevés dans la haine et le dégoût des diables d’Occident. Le temps ne m’a pas permis d’examiner les instruments aratoires de la ferme, partant de les voir fonctionner ; deux cependant ont attiré mon attention : l’un, une charrue, et l’autre une herse en forme de fer-à-cheval, dont mon guide, malgré sa connaissance pratique du pays, n’a pu m’expliquer l’application spéciale, et qui tous deux, comme ajustement des pièces, m’ont paru mieux et surtout plus simplement faits que