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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/89

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certain laps de temps sans se raser la tête ni la barbe, et de faire abstinence.

L’entrevue, déjà fort longue, paraissait terminée, lorsque le Bougno a cru devoir revenir sur les motifs de ses premières résistances à l’endroit de la remise de la lettre de créance et du séjour dans Yeddo, cherchant à convaincre le baron Gros que ces mêmes résistances du Gouvernement japonais sur ces deux questions n’avaient d’autre source que la mort de l’Empereur, qui était venue apporter dans toutes les affaires une perturbation profonde.

L’Ambassadeur a paru accepter ces assurances comme bonnes et vraies, puis il a ajouté : « que les relations entre la France et le Japon n’ont jamais été aussi bonnes qu’elles le sont aujourd’hui ; que si celles avec la Chine sont devenues un instant mauvaises et ont nécessité une réparation armée, c’est que le cabinet de Pé-king avait apporté dans ses relations politiques avec la France et l’Angleterre une mauvaise foi indigne d’un grand Souverain et d’un grand État ; en que, quant à lui, le représentant de l’Empereur des Français, s’il a insisté sur la remise immédiate de ses lettres de créance, sans apparat, au premier endroit venu du rivage, c’est qu’il a hâte de consacrer, par un traité, les bonnes relations entre la France et le Japon. »