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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/94

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dans une étoffe de soie et renfermées dans une boîte de confection japonaise.

À une heure, ces messieurs sont rentrés à bord, après être restés une heure à terre ; le trajet du Laplace à la côte a été de trois heures. Le canot qui les portait et qui gouvernait forcément sur les indications des deux officiers japonais, n’a pu accoster la terre faute de fond, et l’on a dû se servir d’un bateau plat du pays pour faire aborder nos compatriotes et leurs guides. Il est plus que probable que, dans le but de nous cacher les passes praticables, c’est encore une ruse à la japonaise dont, du reste, s’il était besoin, nos sondes feraient aisément bon marché.

MM. de Contades et Mermet ont débarqué à la gauche des forts que nous avons devant nous, à environ trois milles, à Sina-gaoua même. C’est une petite localité maritime sans importance, que les Anglais ne désignent sur leurs cartes que sous le nom de village, et qui, bien que traitée par les Japonais de faubourg de Yeddo, en est, en réalité, distante d’un mille et demi. Sina-gaoua est l’un des ports ouverts par les Traités américains et anglais, dont le baron Gros doit réclamer également l’ouverture aux navires français.

Le Bougno d’hier et l’un de ses nouveaux collègues ont reçu nos deux envoyés dans un local