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Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/369

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il n’eut étè donné à la Sageſſe humaine, que de pouvoir faire des efforts vers la parfaite vertu, parcequ’elle ne fut donnée aux Gentils que comme la loi aux Juifs, pour faire connoitre les playes de notre Nature & en faire déſirer le Réparateur, ſoit que la Cour terniſſe au moins le pur éclat de la philoſophie, qu’elle ne peut pas éffacer, Horace ſe ſurprenoit continuellement en defaut. Il ſe fait reprocher par Damaſipe un gout de Batimens au deſſus de ſes forces, une colère dont il n’étoit pas quelquefois le maitre, mille feux anciens qu’il laiſſoit ſe rallumer[1]. Son esclave Davus proffitant de la liberté des Saturnales lui faiſoit remarquer qu’il n’avoit beſoin que de voir l’invitateur de Mécéne pour changer ſes éloges d’une vie ſobre & frugale, en demandes ſubites, mêlées de cris, de lui apporter tout ce qui étoit nécéſſaire pour ſe parfumer, & courir à un ſouper délicieux[2]. Horace manquoit

  1. Ædificas…
    Non dico horrendam rabiem… cultum
    Majorem cenſu…
    Mille puellarum puerorum mille furores
                       Ibid. Sat. 3.

  2. Laudas ſecurum olus, te felicem dicis amaſque
    Quod nuſquam tibi ſit potandum. Juſſerit ad ſe.