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Page:Cheikh Nefzaoui - Le parfum des prairies (le Jardin parfumé), 1935.djvu/151

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LE JARDIN PARFUMÉ

jusqu’au moment où les forces lui manquèrent.

Mais la satiété n’était pas encore venue, ils se couchèrent l’un à côté de l’autre ; puis le comédien remonta sur elle. Et cela dura jusqu’au soir.

Djady voulut alors se retirer, mais elle ne consentit pas à le laisser partir, et le malheureux disait en soupirant : hélas ! elle mange mon corps ; demain serai-je vivant ? Dieu le sait.

La maison de la belle retentit toute la nuit de leurs amoureux ébats, car ils ne songèrent point à dormir.

Et le lendemain le comédien avait compté vingt-sept niquages, en faisant durer au moins une heure chaque attaque avant l’éruption spermatique. Aussi disait-il, effrayé de leur bouillante ardeur : La mort seule me délivrera de cette femme.

Djady partit quelque temps après pour Bagdad afin de rejoindre son ami, auquel il raconta tout ce qui s’était passé.

Benouoz frémit au récit d’une si redoutable vigueur.

— Cela ne peut pas durer dit-il, et je crois bien que cette femme, dont tu parais très épris,