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Page:Cheikh Nefzaoui - Le parfum des prairies (le Jardin parfumé), 1935.djvu/180

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LE PARFUM DES PRAIRIES

gros et long. Elles rejetteront avec mépris un tota petit et mince. Il y en a qui repousseront l’approche de l’homme ; ce sont les femmes maladives. Celles qui ont l’habitude noire, c’est-à-dire qui ne sentent rien, repousseront aussi les caresses. Celles qui ont l’habitude de sang ou les fureurs de l’amour, seront, au contraire, insatiables, ainsi que celles qui jouissent en toussant. Ces dernières sont ordinairement faibles de poitrine ; si elles pouvaient trouver un zeb de fer, elles l’useraient tant elles sont ardentes ; les hommes qui épouseront de pareilles femmes seront bien vite sur les dents, et ils pourront s’estimer bien heureux s’ils ne sont pas cornards. Il y a encore celles qui sont capricieuses ; celles-là aiment les membres de toutes les dimensions, selon le désir du moment. Les femmes grandes aiment ordinairement les petits hommes, et les petites envieront ceux de belle taille. Les femmes peu estimées et dont il faudra se garer, sont celles dont le caractère est avare, qui se disent pauvres lorsqu’elles sont riches, qui parlent de leur bienfaisance. Ce sont celles encore dont la voix est forte ; celles dont la jalousie est fatigante ; celles qui crient plus fort que l’homme qui les répri-