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Page:Cheikh Nefzaoui - Le parfum des prairies (le Jardin parfumé), 1935.djvu/278

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LE PARFUM DES PRAIRIES

remaniements, nous ne nous sommes pas fait scrupule de polir les phrases, d’arrondir les périodes, de modifier les tournures, en un mot de porter la main sur la forme même de la traduction, qui, sous ce rapport, laissait à désirer en beaucoup d’endroits. Il était essentiel que la lecture en fût agréable : or, le traducteur, dans un but des plus louables, il est vrai, s’était trop attaché à conserver le cachet de la langue arabe et était arrivé par des phrases coupées, heurtées, sans liaison, à en rendre la lecture pénible. Il est même à supposer, d’après l’examen de quelques passages, qu’il n’avait fait, principalement à la fin, qu’ébaucher et n’avait pu, pour une raison ou pour une autre, donner une dernière façon, qu’il réservait sans doute pour plus tard. Il y avait, à coup sûr, grand avantage à laisser à cette littérature toute sa saveur originelle, mais il était non moins important de donner à la traduction une allure française, tout en ne dénaturant pas l’original. C’est là le but que nous avons cherché à atteindre, sans pouvoir nous flatter d’y avoir réussi.

Les éléments nouveaux que nous avons introduits ainsi nous ont entraîné à des modifications dans les notes du traducteur et à l’addition de nouvelles notes indispensables pour l’intelligence des sujets non encore traités. Nous avons observé, à cet égard, la même circonspection que pour le texte, nous efforçant, en toutes circonstances, de respecter, dans la limite du possible, le travail personnel du traducteur.

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