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Page:Cheikh Nefzaoui - Le parfum des prairies (le Jardin parfumé), 1935.djvu/66

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LE PARFUM DES PRAIRIES

La malheureuse, entendant ce qui se disait à la porte, s’approcha, ne pouvant croire à tant d’audace.

— Méchante ! lui dit son mari, pourquoi prends-tu une robe d’or pour le paiement d’un vase de terre ?

Et la pauvre femme, tordant ses deux mains, disait à Baloul :

— Est-ce ainsi que tu agis avec moi ?

— Chez toi, j’étais fol, lui dit le misérable, mais à ta porte je suis sage.

La femme désolée du ministre ayant rendu au bouffon l’étoffe étincelante, chacun rentra chez soi.

Ainsi finit l’histoire de Baloul.