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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/11

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Adèle sentait déjà tous les feux de l’amour, et ne savait pas encore que l’on pût en éprouver.

Bien certain de plaire par ses agrémens personnels, M. de Saint-Far demanda la main de son Adèle qui lui fut accordée avec joie. Trop impatient pour différer son bonheur, il hâta la célébration de son mariage. Ne voulant conserver aucune de ses anciennes liaisons, il résolut de s’absenter de Paris pour quelque temps, et emmena sa femme dans une très-belle terre qu’il possédait en Bourgogne.

M. de Saint-Far goûta pendant quelques mois un bonheur qui surpassait encore son espérance ; il trouvait tout réuni dans sa femme. La douceur d’Adèle tempérait la sévérité de ses principes, qui peut-être eussent effarouché un homme qui semblait