Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/111

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 107 )

par son extrême condescendance, la quitte en lui promettant de revenir bientôt la voir, et de ne rien faire qui pût nuire à sa liaison avec monsieur de Saint-Far.

Amélie avait reposé avec le calme de l’innocence ; elle avait vu Ernest en songe, elle le voyait encore à son réveil ; son image était si bien gravée dans son cœur, qu’il ne sortait plus de sa pensée. Elle trouvait un plaisir extrême à se rappeler tout ce qu’il lui avait dit ; ses moindres paroles avaient du prix pour elle, aucune n’était sortie de sa mémoire. Elle ne savait quand elle reverrait Ernest, mais elle espérait le revoir bientôt, car elle ne doutait pas qu’il ne partageât son empressement : elle était encore livrée à ces douces rêveries, lorsqu’Élise entra dans sa chambre. As-tu vu Ernest, s’écrie la naïve Amélie ? dis-