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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/112

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moi, l’as-tu trouvé bien joli ? — Quel est cet Ernest ? demanda la curieuse Élise ; je ne connais ni ce nom, ni celui qui le porte ! — Ah ! tu le connaîtras bientôt, répondit Amélie avec des yeux pleins de vivacité, c’est un jeune homme charmant qui était hier au bal ; j’ai dansé avec lui, j’ai causé avec lui, je n’ai vu que lui pendant toute la soirée, et je crois le voir encore maintenant qu’il est loin de moi ! — Il est donc bien beau, bien aimable cet Ernest ? — Ah ! ma chère Élise, j’essayerais vainement de te faire son portrait ; ce n’est pas précisément sa beauté qui m’a touchée, quoiqu’il fût assurément le cavalier le mieux fait du bal ; c’est son air, c’est son regard qui m’allaient au cœur ; j’ai d’abord éprouvé, en le voyant, un embarras si grand… Il a dû me trouver bien gauche ! mais aussi indulgent