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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/114

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ma chère Élise, que cela lui a fait tant de plaisir que j’ai cru qu’il allait en devenir fou. —

Mais, mademoiselle, vous ne savez donc pas que vous avez fait là des déclarations qu’une jeune personne ne doit jamais se permettre, et que M. votre père vous gronderait s’il en savait quelque chose ? — Que dis-tu donc là ? moi je ferais du mal en aimant Ernest ! Mon père est l’ami du sien : comment pourrait-il m’en vouloir de l’amitié que je ressens pour le fils de son ami, et quoi de plus naturel que de dire à Ernest ce qui lui faisait tant de plaisir, puisqu’il usait de la même franchise envers moi ? — Si votre Ernest était une fille, vous n’auriez rien fait que de fort naturel : mais ce que vous éprouvez pour lui est bien autre chose que de l’amitié ! — Eh ! qu’est-ce que c’est