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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/118

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lui plaire toutes les grâces de sa personne et de son esprit. Amélie entendit avec regret son père inviter le colonel à venir souvent chez lui, l’assurant qu’il mettrait au nombre des jours heureux ceux où il aurait le plaisir de l’avoir pour convive. Le colonel promit de montrer par son empressement combien de telles offres lui étaient agréables ; effectivement il devint bientôt l’hôte journalier de M. de Saint-Far.

Que faisait le pauvre Ernest pendant qu’Amélie déplorait son absence ? Il se désolait de son côté de ne pouvoir céder au desir de voler près d’elle ; mais plus il avait à cœur de se procurer la libre entrée de la maison de M. de Saint-Far, et plus il jugeait la discrétion nécessaire. Enfin, après avoir laissé s’écouler une semaine, la plus longue de sa vie, il