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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/121

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qu’il disait était marqué au coin de l’esprit et du jugement. Le colonel pensa que s’il l’obligeait à se déployer davantage, il paraîtrait sans doute sous un jour moins favorable, surtout s’il l’avait pour antagoniste ; il s’établit entre eux une petite guerre dans laquelle le colonel n’épargna rien pour terrasser ou du moins embarrasser son adversaire. Mais il ne réussit qu’à faire briller Ernest et à le faire dès le premier jour apprécier à sa juste valeur, chose que sa modestie, sans cette occasion, aurait rendue longue et difficile. M. de Saint-Far paraissait s’amuser beaucoup de cette lutte et s’intéresser vivement au jeune Ernest ; car il souriait chaque fois que celui-ci, par un mot heureux, échappait au piége que lui avait tendu le colonel. Madame Durancy n’était pas moins charmée de l’esprit d’Er-