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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/120

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seul moyen de réussir auprès d’Amélie était de se défaire de ce dangereux rival, se promit d’employer contre lui l’arme du ridicule qu’il savait manier avec une adresse merveilleuse.

La conversation s’engagea. Ernest s’exprimait avec une aisance et une modestie qui défiaient les traits de la satire ; il rappela à M. de Saint-Far la liaison qui avait existé entre lui et son père. M. de Saint-Far, toujours bon, toujours aimant, serra affectueusement la main du jeune homme, et lui dit que, malgré la différence de leurs âges, il sentait qu’il aurait bientôt pour le fils une amitié non moins tendre que celle qu’il avait éprouvée pour le père. Amélie fut transportée de joie en entendant ces paroles qui lui semblaient du plus heureux augure pour son amour.

Ernest parlait peu, mais tout ce