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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/137

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mais le résultat en fut bien différent, car j’ai toujours un cœur à donner, et je n’ai plus de rose à laisser prendre. — Je m’en suis aperçu. Ah, çà, ma belle enfant, il est juste que je te rende confidence pour confidence ! tu sauras donc que j’aime ta maîtresse à la folie, et que… — Et que c’est pour l’amour d’elle que vous m’avez violée ? — Non pas précisément, tu mérites bien qu’on en prenne la peine ; mais, outre le plaisir que j’étais sûr de trouver dans tes bras, j’étais bien aise de m’assurer de ta discrétion. — Vous pouvez compter, monsieur, que je ne dirai rien de ce qui s’est passé. — Ce n’est pas là mon inquiétude ; mais, je te prie, écoute-moi sans m’interrompre. Je t’ai déjà dit que j’aimais ta maîtresse, je la vois souvent, mais toujours devant témoins, et j’ai besoin de lui parler