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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/138

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en secret ; il faut que par ton moyen je m’introduise dans la chambre d’Amélie, afin d’avoir avec elle une explication très-nécessaire à tous les deux ; j’aurais pu m’adresser à elle, et je ne doute pas que je n’eusse obtenu son aveu pour cette entrevue, mais j’ai craint d’effaroucher sa pudeur, et j’aime mieux user d’adresse, que de lui épargner la peine d’un consentement. — Je vois, monsieur, l’excès de votre délicatesse, et il ne sera pas dit qu’une soubrette aura cédé sur cet article à un officier ; cette vertu est assez nouvelle aux gens de votre sorte et de la mienne, pour que nous en donnions un grand exemple. Je vous dirai donc, pour mon dernier mot, que vous vous arrangerez avec mademoiselle comme vous l’entendrez, mais que je ne m’en mêlerai pas. — Élise me plaisante ! c’est char-