Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/144

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dre carré de terre ; et ses convives, soit dans le dessein de lui faire la cour en s’émerveillant sur tout ce qu’il a fait faire, soit dans l’espoir de s’égarer, ne refusent jamais de l’accompagner. Le président avait rassemblé chez lui une société nombreuse ; il proposa une promenade dans le parc, qui fut aussitôt acceptée. Tout le monde sortit ensemble ; peu à peu on se sépara, et bientôt on ne fut plus que deux à deux.

On devine aisément qu’Ernest s’était emparé du bras d’Amélie ; et, soit que les autres les aient quittés, soit qu’ils aient quitté les autres, ils se trouvèrent, sans trop savoir comment, tête à tête, dans un bosquet touffu, où un banc de gazon, qui n’était pas placé là pour rien, les invita à s’asseoir. L’air était embaumé par les arbustes qui formaient le