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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/145

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berceau ; de belles grappes d’or se balançaient mollement agitées par un doux zéphir, et des oiseaux voltigeaient de branches en branches, chantaient le plaisir, et donnaient l’envie de mieux faire.

Quel plaisir j’éprouve ici, s’écrie la naïve Amélie, en serrant la main d’Ernest qu’elle tenait dans la sienne ! Pourquoi les hommes sont-ils assez fous pour habiter des villes ; on est bien loin d’éprouver les vives sensations que l’on éprouve à la campagne : une chaumière et vous, mon aimable ami, et je serais sûre d’être heureuse à jamais ! — Je sens, comme vous, lui répondit Ernest, une émotion délicieuse ; mais je crains, ma chère Amélie, que la campagne y contribue moins que votre présence ; car lorsque je vous vois à Paris, je me dis, ainsi qu’à présent, que mon