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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/161

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une partie du feu qui me dévore ; et c’est vous, belle Alexandrine, qui m’en fournirez les moyens. Vous avez une clef de l’appartement d’Amélie ; vous allez me conduire à l’instant près d’elle.

Ma surprise est si grande, colonel, qu’elle ne m’a pas permis de vous interrompre ; mais vous avez perdu l’esprit, car vous n’avez jamais pu croire que vous obtiendriez de moi une chose aussi ridicule.

J’ai si peu perdu l’esprit, reprit le colonel en posant froidement un pistolet sur la table, que j’ai prévu toutes vos objections ; et vous verrez que je me suis pourvu de ce qu’il fallait pour y répondre. Cependant je me verrais avec peine forcé d’user de violence, et j’aime mieux vous convaincre par de bonnes raisons que, nos intérêts étant communs, vous ga-