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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/163

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rendre responsable. Votre vie est donc entre mes mains sans aucun risque pour la mienne ; et, malgré l’horreur que j’éprouve à la seule idée d’attenter à vos jours, j’ai été trop loin pour m’arrêter maintenant.

Une louve vous a donc porté dans son flanc, vous a donc nourri de son lait, s’écria madame Durancy avec l’accent de la rage : je vous connaissais tous les défauts, tous les vices, vous m’en avez donné des preuves ; mais j’aurais rougi de voir un assassin !…

Puisque les raisonnemens vous mettent en fureur, la force vous appaisera : obéissez, Alexandrine, venez m’ouvrir l’appartement d’Amélie, vous me faites perdre des instans trop précieux.

Souffrez au moins que je m’habille ; non, c’est dans cet état que vous me