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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/171

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règne autour d’eux. M. de Saint-Far veut faire usage de sa clef, la serrure cède ; mais les verroux résistent. Il demande du secours à grands cris, ses gens trop éloignés ne peuvent l’entendre ; il appelle Élise : celle-ci qui s’intéresse au colonel, au lieu de répondre, court à la chambre d’Amélie l’avertir du danger qui la menace ; Charles, qui se croyait assuré d’une nuit tranquille, au lieu de précipiter le moment décisif, s’était livré au doux plaisir d’entendre des aveux charmans, qui, quoique adressés à son rival, le transportaient par leur naïveté et leur tendresse ; il n’avait fait à Amélie que de ces simples caresses qu’Ernest lui avait prodiguées mille fois ; mais, profitant de son erreur, il allait s’initier aux plus doux mystères de l’amour, lorsque l’officieuse Élise vint l’avertir que