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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/172

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M. de Saint-Far enfonçait la porte. Amélie, à moitié morte de frayeur, l’engage de se sauver, et ne sait comment il pourra s’y prendre. Le colonel, sans lui répondre, la quitte, et vole à la fenêtre où la corde est attachée ; il la saisit, il se glisse ; à peine est-il en bas, que la porte cède aux efforts redoublés de M. de Saint-Far ; il jette en passant un regard sur Élise qui semble profondément endormie ; il court au lit de sa fille, elle dort ! Pendant qu’il demande à madame Durancy, qui a pu faire naître des alarmes en apparence si peu fondées, Élise se lève doucement et va détacher la corde qui pendait à ses croisées. La corde tombe dans des broussailles sans causer le moindre bruit, et avec elle se perd le seul indice qui pouvait constater un attentat.