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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/173

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Alexandrine, confondue de trouver tout si tranquille, ne doute plus qu’Amélie ne soit d’intelligence avec le colonel. Cette pensée ranime toute sa colère. Elle est prête à nommer le coupable ; mais elle ne peut fournir les preuves de ce qu’elle avance sans risquer de se compromettre ; cette pensée l’arrête. Elle garde le silence. M. de Saint-Far redouble ses questions ; l’embarras d’Alexandrine augmente. Que voulez-vous, dit-elle enfin, que je vous réponde ? Un fait incontestable, c’est qu’on est venu fermer ma porte en dehors ; quelques instans après j’ai cru entendre des cris qui partaient de l’appartement d’Amélie : je vois que je me suis trompée ; mais ma surprise n’en est pas moins extrême. Pourquoi m’enfermer chez moi ? Quel est l’insolent qui a osé se le permettre ? — Mon étonnement est