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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/176

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répondit Amélie, comment dormirai-je avec l’inquiétude qui m’agite ? mais qu’est-il devenu ? est-il en sûreté ? — Il est maintenant hors de toutes poursuites, grâce à son agilité ; il a franchi toutes les barrières ; il s’est glissé par la croisée comme un singe ; et comme il n’y avait personne dans le parc, il aura gagné la grande route sans courir le risque d’être découvert. — Tu me rassures ! je n’ai jamais éprouvé de pareilles frayeurs, mon pauvre Ernest ! — Oui, votre pauvre Ernest, s’il savait ce qui vient de se passer, il aurait bien du chagrin ! Oh ! mais, on n’est pas obligé de tout dire. — Pourquoi donc le lui cacherai-je ? Crois-tu qu’il ne s’en doute pas ? — Lui, s’en douter ! Vous voudriez le lui dire ? à lui, à Ernest ? assurément. Mademoiselle, vous voulez rire. — Je ne suis pas en train de plaisanter,