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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/177

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Élise, et je ne te comprends pas. — Comment, Mademoiselle, vous voudriez dire à M. Ernest que le colonel a couché avec vous ? — Le colonel ! as-tu perdu l’esprit, Élise ? Le colonel… je ne puis achever ! — Comment ! le colonel ne sort pas d’avec vous ? il n’y était pas depuis une demi-heure ? je ne suis pas venue l’avertir que M. votre père enfonçait la porte ! Le colonel ne s’est pas sauvé par la croisée en me recommandant d’en détacher la corde ! assurément, Mademoiselle, je n’ai pas rêvé tout cela. — Mais, chère Élise, c’était Ernest et non pas le colonel ! — Comment auriez-vous pris ce change ? Le colonel vous aurait-il persuadé qu’il était Ernest ? — Ah ! ma chère Élise, quelle horreur tu me fais entrevoir ! — Serait-il bien possible que le colonel ait eu cette