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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/181

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douceur de leurs épanchemens. Que je vous aime, lui disait Ernest ! quelle ivresse j’éprouve lorsque je suis auprès de vous ! tout alors devient pour moi une source de bonheur. Si je regarde votre charmant visage, j’y vois l’expression du plus tendre amour ; si je vous écoute, votre organe enchanteur porte le trouble dans tous mes sens : si je vous presse contre mon cœur, je sens le battement du vôtre, et tout mon corps tressaille de plaisir ! — Que j’aime à vous entendre, lui répondit Amélie ! est-il une félicité comparable à celle de se voir adoré par l’objet que l’on chérit ? parlez-moi de votre amour, mon cher Ernest, parlez m’en sans cesse. Quel bonheur de pouvoir se dire : Je l’aimerais toute ma vie, et je n’ai rien à redouter de son inconstance.