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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/196

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livrer de la contrainte où la nouveauté de votre situation vous jette, prenez ce livre, et lisez-m’en quelques pages. — Très-volontiers, dit Ernest en examinant ce titre ; c’est Julie, ou j’ai sauvé ma rose[1] ! cette lecture est très-édifiante ! — Ne va-t-elle pas vous faire rougir ? Mais, dites-moi, ne trouvez-vous pas beaucoup d’analogie entre vous et le marquis de Belgrade ? — Avec un peu plus de mémoire, madame se rappellerait que je suis loin d’atteindre une aussi grande vertu. — L’air de la campagne sans doute produisait son effet. — Non, madame ; ce n’était point l’air de la campagne. — Lisez donc, Ernest, reprit Alexandrine avec impatience ; je ne vois que ce moyen d’entendre sortir de votre bouche des choses supportables.

  1. Ce joli Roman du même Auteur, forme deux volumes in-12, prix 4 francs.