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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/198

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finie ; si nous remettions ces visites à un autre jour, vous sentiriez-vous le courage de passer avec moi le reste de la soirée ? — Si vous m’en trouvez digne, vous n’en pouvez douter. —

Alexandrine renvoya sa femme de chambre, et resta dans le plus grand négligé ; c’est-à-dire, dans le plus galant. Elle s’assit sur un sopha, et fit mettre Ernest à côté d’elle. Les desirs, qui, pendant un moment, avaient triomphé de sa raison, se calmèrent en voyant que ce rendez-vous n’était qu’un piége qu’Alexandrine lui avait tendu pour le rendre infidèle à son Amélie. Ernest, en apercevant le danger, se promit de le braver ; mais cette tâche était bien difficile !

Mon cher Ernest, s’écria madame Durancy en jetant sur lui des regards passionnés, vous n’aimez donc pas les femmes ? — Je crois que, pour