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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/229

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votre départ, vous hâtez votre retour.

Oui, madame, lui répondit Ernest ; je sens qu’il faut me décider à ce douloureux sacrifice ; et la peine qu’il me fait éprouver m’arrête moins que celle que ressentira mon Amélie ; mais j’avoue que je crains pour elle cette fatale séparation ; cette nouvelle douleur va rouvrir son ancienne blessure, et je ne serai plus là pour la consoler ! — Amélie, répondit Alexandrine avec un sourire ironique, sera peut-être moins affligée que vous ne semblez le craindre : la perte qu’elle va faire assurément sera très-grande ; mais on peut trouver des dédommagemens. — Non, madame, on n’en trouve point pour un pareil mal lorsqu’on a l’ame d’Amélie. — L’avenir décidera qui de nous deux se trompe, répondit Alexandrine d’un air dédaigneux ; mais je vous