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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/230

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conseille en attendant de faire vos dispositions pour un prompt départ.

Ernest ne savait comment préparer Amélie à cette séparation, qu’il jugeait vraiment nécessaire. Depuis la mort de M. de Saint-Far, elle avait passé tout son temps dans la retraite la plus absolue. Madame Durancy, Ernest et Élise étaient les seules personnes qui l’eussent approchée ; elle avait obstinément refusé de paraître le soir au salon, malgré les instances que lui avait faites Alexandrine. Comment, dans cette disposition d’esprit, pourrait-elle supporter l’absence d’Ernest ? voilà ce qu’il se demandait, et ce qui causait ses craintes. Il se détermina cependant à lui en parler. Aux premiers mots de séparation, Amélie fondit en larmes : Vous voulez m’abandonner, s’écria-t-elle ! vous voulez me livrer à madame Du-