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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/23

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d’amour que pour une femme extraordinaire. Son mauvais génie la lui fit rencontrer au moment où il se croyait le plus sûr de lui-même, et son excessive sécurité assura sa défaite, en l’empêchant de fuir l’objet charmant qui devait le subjuguer à jamais.

Un soir, étant au spectacle, M. de Saint-Far remarqua une femme qui lui parut extrêmement jolie ; tous les regards étaient tournés vers la loge qu’elle occupait, et l’on semblait se demander quelle était cette étrangère. Non moins curieux que les autres, M. de Saint-Far fit tous ses efforts pour savoir son nom ; mais ils furent inutiles, personne ne la connaissait. Après avoir passé la soirée à la regarder, à la lorgner, à parler d’elle, il la vit enfin sortir ; il marcha sur ses pas, et donna l’ordre à l’un de ses