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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/244

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caresses redoublassent son mal au lieu de l’appaiser.

Les illusions du sommeil se dissipèrent enfin. Amélie les regretta moins en pensant que le soir lui ramenerait la réalité ; en attendant, elle donna carrière à son imagination, et se perdit dans des conjectures qu’elle trouva toutes également invraisemblables. Le desir de voir éclaircir ses doutes redoublait l’impatience qu’elle éprouvait toujours en attendant Ernest ; il lui semblait que la leçon qu’elle devait recevoir serait charmante, elle brûlait surtout de savoir pourquoi la nature avait été moins généreuse envers elle qu’envers son amant.

Amélie se perdit jusqu’au soir dans ces folles idées ; mais lorsq’uelle entendit sonner l’heure à laquelle elle attendait Ernest, elle ne songea plus