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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/25

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madame Durancy ; il la voyait quelquefois aux spectacles ; il ne cessait de la contempler ; il la suivait jusqu’à sa voiture, mais c’est tout ce qu’il osait faire.

Enfin il apprit un jour, par l’un de ses émissaires, que madame Durancy devait dîner chez le président P*** ; c’était un des amis de M. de Saint-Far : il y vole, s’y invite, et quelques momens après on annonce madame Durancy ; ce nom seul fait palpiter son cœur, et son trouble pense le trahir lorsqu’il s’aperçoit qu’à sa vue les joues de madame Durancy se colorent du plus vif incarnat.

Madame Durancy semblait n’être parée que de ses charmes ; une mise élégante et simple faisait paraître avec avantage tous les dons extérieurs que lui avait prodigués la nature. Elle avait vingt-six ans, elle