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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/26

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était grande, élancée, sa gorge à peine voilée offrait aux regards avides les appas les plus séducteurs, ses bras d’une blancheur éblouissante semblaient formés par l’amour ; sa figure était charmante, son regard assuré souvent même dédaigneux. Mais lorsqu’elle voulait plaire, rien n’était si dangereux que ce regard, car ses yeux peignaient avec une expression, extraordinaire tout ce qu’elle voulait persuader. On ne s’étonnera pas qu’avec autant d’avantages madame Durancy eût fait une vive impression sur M. de Saint-Far, mais il n’était encore séduit que par les yeux, et chez un homme de son caractère un pareil sentiment n’est dangereux que lorsqu’il se trouve justifié par des charmes plus desirables encore.

Mad. Durancy semblait posséder tout ce qu’il fallait pour faire perdre