traverse plusieurs pièces sans rencontrer personne ; elle arrive enfin dans celle qui renferme les deux coupables. Alexandrine reste pétrifiée en voyant Élise et le colonel se débattant sur le plancher ; celui-ci jurant qu’il ne lâchera prise qu’après s’être satisfait, et l’autre le suppliant d’avoir pitié d’elle, et faisant mille efforts pour regagner sa liberté.
Ce couple, groupé d’une manière bizarre, criant et gesticulant, occasionna d’abord à madame Durancy la plus forte envie de rire ; mais sa vanité blessée supprima ce premier mouvement. Le colonel, non seulement infidèle, mais choisissant ses maîtresses dans sa propre maison et parmi ses subalternes, devait exciter tout son ressentiment ; et l’impertinente Élise, qui osait partager avec elle un homme qu’elle favori-