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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/269

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l’édredon. Le colonel s’asseoit sur le premier siége qui se présente ; il met Élise sur ses genoux, et, sentant que les momens sont précieux, il se hâte d’en profiter. Élise le seconde de son mieux ; leur ardeur est égale ; leurs mouvemens combinés se répondent avec une agilité merveilleuse ; l’excès de leur ivresse leur fait enfin perdre la raison ; ils redoublent d’efforts : mais, ô funeste accident ! le siége se brise sous eux avec fracas ; le colonel tombe sur le dos, entraînant Élise, qu’il tient fermement enlacée, et qui s’efforce en vain de se détacher de ses bras.

Le bruit parvient jusqu’à madame Durancy, qui déjà de fort mauvaise humeur, ne cherche qu’un prétexte pour gronder ses gens ; elle va voir ce qui a causé ce tintamarre : bien éloignée d’en deviner la cause, elle