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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/276

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avec toutes les grâces dont elle était capable.

Alexandrine avait remarqué l’amour que le duc ressentait pour Amélie ; mais, soit qu’elle ne crût pas possible de lui enlever cet amant, soit que la personne du duc ne lui convînt pas, elle avait vu cette conquête sans jalousie ; elle éprouvait même au fond du cœur un vif desir de favoriser le duc auprès de sa pupille. Cette liaison ne pouvait que l’éloigner d’Ernest et de la vertu. C’était un double triomphe pour son cœur dépravé.

Le jeune comte continuait de faire sa cour à madame Durancy, qui s’était infiniment refroidie depuis qu’il l’avait quittée pour courir au bois de Boulogne. Cela retarda quelque temps la victoire du comte ; sa large poitrine et son teint vermeil désarmèrent enfin