plaisir ! Si son orgueil est blessé, ses sens seront satisfaits ; le besoin de jouir l’emporte. Alexandrine se laisse, sans résistance, conduire auprès d’Élise, dont les yeux animés et la posture voluptueuse prouvent que si elle le cède en naissance à sa rivale, elle l’égale en tempérament.
Le colonel considère un moment ce tableau délicieux ; elles possèdent chacune des charmes différens, et ce contraste les fait paraître avec un nouvel avantage. La peau satinée d’Alexandrine offre le blanc de l’albâtre ; une vive teinte de rose anime celle de l’agaçante Élise : les formes de la première sont d’un moelleux, d’un fini, que rien ne peut égaler ; la dernière, grasse, ferme, rebondie, possède abondamment tout ce qui peut faire naître et ranimer le desir. L’une fixe le regard ; l’autre attire la