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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/292

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l’excès du plaisir, Alexandrine implore cette rosée bienfaisante, qui seule peut appaiser les feux du volcan qu’elle semble receler dans son sein. Le colonel cesse de réprimer ses desirs ; des larmes voluptueuses s’échappent de ses yeux ; le ciel s’ouvre pour lui. Alexandrine, non moins heureuse, partage sa béatitude, et reçoit avec de nouveaux transports ce que le colonel lui donne avec ravissement.

Élise, d’abord jalouse de tant de bonheur, l’avait enfin partagé sans le vouloir. Ce spectacle l’avait si fort émue, que la nature avait fait pour elle ce que le colonel venait de faire pour Alexandrine. Elle gisait pâmée à côté du couple amoureux dont elle avait augmenté les transports, en se livrant aux siens.

Ils revinrent enfin à la vie, et ce fut pour se livrer de nouveau à des