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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/299

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lie chez la comtesse et chez Alexandrine, desira la recevoir chez lui. Il voulut qu’une fête somptueuse manifestât la joie qu’il aurait de la posséder. Il avait invité beaucoup de monde ; et, malgré les égards que l’on doit au rang, Amélie occupa la place d’honneur ; après le dîner, on passa dans le jardin, qui était illuminé ; des chiffres de fleurs représentant un A et un N, étaient suspendus à tous les arbres ; des vers en l’honneur de l’amitié, étaient écrits aux pieds de plusieurs statues ; l’amour semblait être oublié, tous les hommages étaient pour sa sœur. Soudain une douce harmonie se fit entendre, on cherchait à deviner d’où partaient ces sons enchanteurs, lorsque l’on vit sortir d’un bosquet touffu une troupe de jeunes Dryades qui vinrent entourer Amélie, en chantant des couplets dont