Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/300

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 58 )

elle était visiblement l’objet, quoiqu’elle n’y fût pas nommée ; les unes jetaient des fleurs à ses pieds, les autres ornaient sa tête de couronnes ; ensuite elles executèrent quelques pas pleins de grâce, et disparurent en se dispersant dans divers bosquets.

Après s’être promené quelque temps, on rentra dans le salon, où tout était préparé pour le bal ; le duc de Nemours l’ouvrit avec Amélie ; ils dansaient l’un et l’autre avec une rare perfection, ils se surpassèrent encore ; les femmes admiraient le duc, en enviant le bonheur de sa charmante danseuse ; les hommes applaudissaient Amélie, en félicitant le duc sur sa nouvelle conquête, et tout le monde demeura persuadé qu’Amélie avait payé de ses faveurs les hommages dont le duc la comblait. Pour Amélie, loin d’imaginer que cette