Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/303

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 61 )

voir ses sens, et mettez à profit le premier moment de délire. — Que fait Amélie dans ce moment, répondit le duc ; me permettrez-vous, madame, d’aller mettre en pratique vos charmantes leçons ? — Amélie va se mettre au bain ; il faut différer le plaisir de la voir. — Au bain ! ah, madame ! si vous daigniez… — J’entends ; si je daignais vous faire jouir du tableau le plus ravissant ? — Je n’osais achever. — Vous avez éprouvé si souvent jusqu’où va l’excès de ma complaisance : que votre réserve m’étonne ; suivez-moi : je vais vous donner une nouvelle preuve de mon entier dévouement.

Le duc suivit Alexandrine, le cœur palpitant de desirs ; il se reprochait cependant de violer ainsi l’asile de l’innocence. Amélie, pleine de confiance, allait dévoiler devant lui les