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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/302

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regardait le duc avec complaisance, elle lui souriait avec le sentiment du plaisir ; jamais elle ne l’avait trouvé si bien, si aimable, c’était si séduisant, qu’il fallait dire, mais Amélie ne se doutait pas du danger qui la menaçait.

Le lendemain, le duc se présenta chez Alexandrine. Nous avons fait hier un coup de parti, lui dit-elle. Amélie est dans l’enthousiasme ; son orgueil la conduira où vous desirez la voir : vous méritiez d’inspirer un sentiment plus flatteur : mais qu’importe le sentier qui vous mène au but ; pourvu qu’on y parvienne, on doit être satisfait. Faites en sorte, mon cher duc, ajouta-t-elle, qu’Amélie s’accoutume à recevoir vos caresses ; ne risquez pas de perdre tout le fruit de vos soins par une précipitation mal entendue ; tâchez d’émou-