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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/305

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ber à ses propres regards une partie de ses attraits. Élise, qui avait oublié qu’autrefois elle aurait rougi de même, s’amusait à augmenter le désordre de sa maîtresse ; elle lui arrachait son fichu ; elle la chatouillait en la déchaussant. Amélie riait, et se laissait faire. Il fallut enfin ôter le dernier vêtement ; elle n’y voulait pas consentir : on chercha le peignoir qui devait l’envelopper ; on ne le trouvait pas. Élise, en folâtrant, avait fait tomber la chemise, et s’en était emparée, Amélie, dans l’attitude de la Vénus pudique, s’efforçait en vain de cacher ses charmes. Élise souriait de son embarras, et se plaisait à le prolonger. Amélie voulut enfin se mettre au bain ; il était trop chaud ; elle retira précipitamment son joli pied ; et, ne songeant plus qu’à sa douleur, elle oublia sa nudité. Élise