Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/306

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 64 )

s’empressa de rafraîchir le bain ; et tandis que l’eau s’échappait à gros bouillons, elle faisait mille agaceries à sa maîtresse, qui songeait moins à s’en fâcher qu’à s’en défendre.

Qu’on se figure ce qu’éprouvait le duc pendant ce galant badinage ; mille desirs nouveaux agitaient son cœur ; il se sentait embrasé de tous les feux de l’amour. Si madame Durancy ne l’avait pas enfermé, il aurait été se jeter aux pieds d’Amélie ; et, dans son égarement, il aurait employé jusqu’à la violence pour satisfaire sa passion ; mais, convaincu de l’inutilité de ses efforts pour s’ouvrir un passage, il ne faisait aucun mouvement dans la crainte d’éveiller les soupçons d’Amélie, voulant jouir jusqu’au bout d’un spectacle qui le charmait en le désespérant.

Le duc n’avait jamais rien vu de