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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/307

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comparable aux charmes d’Amélie ; sa peau était d’une blancheur et d’une finesse admirables ; ses formes, d’une correction achevée ; deux jolis globes, qui se détachaient avec élégance, étaient surmontés de deux boutons d’une petitesse extrême, qui, pour le coloris, auraient défié la rose la plus fraîche ; ses bras étaient faits pour servir de chaîne à l’amour ; ses cuisses étaient rondes et potelées ; une mousse légère dérobait aux regards profanes la porte du temple de la volupté ; sa jambe était ravissante ; et son pied furtif semblait vouloir échapper au regard. Si la charmante figure d’Amélie avait fait impression sur le cœur du duc, combien la vue de tant de beautés réunies enflamma son imagination ! Il se reprochait ses lenteurs ; il brûlait de posséder ce qu’il admirait ; il se promit de mettre tout en usage