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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/309

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bien vif, soyez-en certaine, et conduisez-vous en conséquence. — De l’amour, répétait Amélie d’un air incrédule ! le duc n’y songe seulement pas ; le sentiment que nous ressentons l’un pour l’autre est aussi pur qu’il est ardent ; je donnerais ma vie pour lui, il me sacrifierait la sienne ; je n’éprouve aucun trouble en l’aimant ; cet attachement est pour moi une source de plaisir qui n’est mêlée d’aucune peine : va, je sais bien distinguer l’amitié de l’amour, et je n’en éprouve pas plus pour le duc qu’il n’en ressent pour moi. — D’après ce que vous venez de dire, reprit Élise en souriant, je vous crois sans peine ; mais je crains bien que votre amitié pour M. le duc n’efface bientôt l’amour dont vous brûliez pour Ernest. — Ah ! n’en crois rien ; je mourrais plutôt que de cesser de l’adorer ; c’est là